LES
LETTRES DE LA NUIT
– Version revisitée 2017. [suite du 19.01.2017]
– Version revisitée 2017. [suite du 19.01.2017]
2/1.
Baîllements,
enfin exténué, éreinté, brisé, trouver tout de même le sommeil, malgré une
exacerbation extrême : celle d’une agitation nerveuse accrue ;
l’élancement de l’abandon de la mère tracé sur la peau ; pire que les
injures et les médisances, l’indifférence insufflée jusqu’à l’os. Dans la ‘
CELA ‘ hulule, de derrière la vitre de sa chambre, il guette, puis fixe
l’oiseau de proie nocturne. Une ombre espérée, celle de Mimosa Incandescente,
devient palpable. Invisible, Icelle rend visite au corps de Caillou de sable
blanc. À même le sol, recroquevillés dans la promiscuité de leurs absences
mutuelles, ils décèlent tout de même les mains secrètes nécessaires à leurs
caresses. Offrandes et offenses, encore et toujours. Ils s’useront les lèvres
de baisers jusqu’à plus la brulure de la morsure de leurs absences !
Morsures, griffures de solitude enivrantes ‘
Copernic qui soul’t din tin amiclot’mint ! ‘, une complainte, un poème remonte de la
gorge. Pour lui un espoir bleu, idéal, s’efface, comme mort ce matin. Persiste,
au plafond, appliquée, une vision en miettes, écartelée, distordue. Cartilages
écrabouillés sur le sol du plancher aussi… et encore sur l’âme tremblante,
convulsée, hallucination de terroirs et de peuples qui pourraient enfin
délaisser l’errance de leurs langues rentrées, avalées, digérées, évacuées en
petits amas de substances honteuses. De ces agglomérats fertiles, à nouveau
choyés, honorés, émergerait(aient) Poésie(s).
Ah !
Si l’homme, ce prétentieux agneau qui joue au singe de Dieu, savait transmettre
à sa progéniture la sève essentielle, des langages ne seraient plus en train de
pourrir dans les grognements vulgaires des papes et de leurs généraux serviles
qui trompettent à « tue-ton-voisin » l’air vicié du fiel puant les
certitudes du conservatisme-traditionaliste. Seul dans la crèche, un morceau de
sucre peinturluré, afin que la foule patiente. Alors lui est volé le destin de
son unique étoile.
Illustration : Le trait des Anges par Leelou Déquesnes.
Photo : Icelle.
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