COMME DANS DES SOUTERRAINS
À LA DOSTOÏEVSKI – suite –
[…]
il eut aimé dire quelque chose, cet homme sombre dans son cœur sombre. Il
eut aimé dire quelque chose : "ce siècle ...." - Mais
les mots picorent les mots et les mains brisent les mains.
Orage, orage
des araignées noires lacèrent sa poitrine béante.
Dusan Matic – 1898-1951.
Sans
cesse la mer recommencée… -part
1.
Dans
le corridor de ma fourbe souvenance – tunnel
oblique de la chair - , mon existence est une longue nuit d’insomnies. S(a)igné :
Le Voyant-du-Chêne. CELA, long et mélancolique, en sur-romantique bleuNUIT, verse l’or des larmes de
Lucie. Sans cesse, la Mer recommencée… l’ïles de Groix, Wissant, Brighton,
Berck-Plage, Middlekerke, Swansea, Cloghane… Sans cesse la Mer
recommencée…
L’eau entraîne les roues des moulins décrépits. Derrière la grille rouillé du puits des insomnies, d’invisibles revenants – fripouilles visions insolentes de ceux qui ont disparu- me serrent les pognes. Charpenté en pierre, un satirique Christ statique au carrefour d’Audinghem poursuit sa vaine mission rédemptrice qu’il pleuve, qu’il vente, sous le soleil, sous les flocons de neige. La parure bleuNUIT et jaune-fauve du ciel assombri est tombé sur l’animalité des terres. Les ondes radio égrainent au travers les cieux leurs imbéciles programmes nocturnes.
L’eau entraîne les roues des moulins décrépits. Derrière la grille rouillé du puits des insomnies, d’invisibles revenants – fripouilles visions insolentes de ceux qui ont disparu- me serrent les pognes. Charpenté en pierre, un satirique Christ statique au carrefour d’Audinghem poursuit sa vaine mission rédemptrice qu’il pleuve, qu’il vente, sous le soleil, sous les flocons de neige. La parure bleuNUIT et jaune-fauve du ciel assombri est tombé sur l’animalité des terres. Les ondes radio égrainent au travers les cieux leurs imbéciles programmes nocturnes.
-
La scène se déroule dans les lignes de
solitude de leurs rêves –
Icelle : ‘ je travaille
maintenant à la boulangerie de ma cuisine ‘
Icelui : ‘Toudi chéle Mèr
àrkëminchée* ‘
Bientôt,
errant à nouveau, d’un pas
tranquille le long d’une plage,
j’interroge notre histoire : Picardia,
de nos retrouvailles suis-je le cancrelat ? Face à la Mer du Nord, esseulé, de moi-même je
ne suis plus qu’une contre-vérité face au carrousel de l’Amplification des
Ampleurs des Aggravations – la scène à l’identique à déjà eu lieu, il y aura
bientôt quarante ans. Je suis un vieux pieu nu planté sur une plage. Sans cesse
la Mer recommencée… Des improbables chevaux de mer surgissent des lointaines
falaises de Douvres ; ils ont des crinières d’écume blanche, à marée haute
ils s’écrasent contre les rochers de la plage d’Audresselles. Demain, à
Brighton, je vais traînailler. Déjà j’avance en flânant vers la fête foraine
flottante pour m’égarer dans le musée de la teigne de ma jeunesse rebelle. À
Brighton, sans cesse la Mer recommencée…
À
suivre…
*traduction
française : Sans cesse la Mer
recommencé...
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